Maintenance des Patrimoines
Cours

Mise en œuvre du mode simplifié

Profilage Type

Dans le cadre du mode simplifié, le gestionnaire sera invité pour définir le profil type de son bâtiment à orienter sa réflexion selon les trois axes suivants :

  • Destination du bâtiment / exigences usagers associées,

  • Qualité du bâti,

  • Impact environnement/usagers.

Profilage type simplifié
Profilage type simplifié[Zoom...]Info1

Le tableau des choix du gestionnaire à effectuer en mode "Simplifié" est donné ci-contre

Destination du bâtiment / Exigences usagers associées

Concernant la destination du bâtiment et les exigences usagers associées, le gestionnaire pourra choisir un profil parmi plusieurs typologies. Celles-ci seront retenues pour balayer le plus largement possible l'éventail des destinations de bâtiment qui peuvent se présenter.

Les grands types suivants seront distingués :

  • Tertiaire ;

  • Logement ;

  • Industriel ;

  • Commercial ;

  • Médical ;

  • Enseignement ;

  • Culture/loisirs.

Pour les deux premiers types, tertiaire et logement - qui sont les plus couramment rencontrés pour la majorité des gestionnaires de patrimoine - trois niveaux d'exigences usagers prédéfinis peuvent être associés allant du moins exigeant au plus exigeant.

Pour les autres types, deux niveaux d'exigences usagers prédéfinis seront possibles.

Les niveaux les plus faibles correspondent aux bâtiments dits "basiques" et les niveaux les plus élevés sont associés aux bâtiments les plus exigeants.

L'exigence des usagers sera considérée selon quatre aspects :

  • Exigence fonctionnelle ;

  • Exigence de confort ;

  • Exigence de sécurité ;

  • Exigence d'image.

Les exigences sont pré-évaluées sur chaque profil type par un niveau variant de faible (1 étoile), moyen (2 étoiles), à fort (3 étoiles). En fonction de la destination du bâtiment, des niveaux d'exigences et leurs appréciation littérales sont proposés dans le tableau "Profilage type simplifié" précédemment présenté.

Il est à noter que, dans le mode "simplifié", les exigences relatives aux aspects financier et environnemental ne sont pas affichées dans la mesure où elles seront considérées comme systématiquement maximales.

Concernant l'aspect financier, nous savons que quelque soit le bâtiment, l'usager et le gestionnaire considérés, cette exigence est quasiment toujours celle qui est la plus forte. Egalement, pour être en accord avec les préoccupations actuelles symbolisées par le Grenelle de l'environnement, l'aspect environnemental pourra être pris au niveau maximal.

En mode simplifié, les criticités financières et environnementales des composants seront donc évaluées en prédéterminant un niveau d'exigence de l'usager maximal (3 étoiles).

Qualité du bâti

Le gestionnaire devra choisir parmi trois niveaux de qualité du bâti pour les aspects suivants (voir tableau profilage type simplifié précédent):

  • Qualité des composants [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)] ;

  • Qualité de conception et de réalisation [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)] ;

  • Niveau d'entretien [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)].

Qualité du bâti
Qualité du bâti[Zoom...]Info2

Qualité des composants

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, la qualité intrinsèque des composants du bâtiment.

En mode simplifié, l'approche est globale ; le gestionnaire ne regarde pas chaque composant, mais doit se faire une idée générale sur la qualité des composants du bâtiment. La qualité des composants correspond au facteur A d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686).

Qualité de conception et de réalisation

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, la qualité de conception et de réalisation du bâtiment.

En mode simplifié, l'approche est globale, le gestionnaire ne regarde pas chaque composant, mais doit se faire une idée générale sur la qualité de conception et de mise en œuvre des composants du bâtiment. La qualité de conception et de réalisation correspond au regroupement des facteurs B et C d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686).

Niveau d'entretien

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, le niveau d'entretien réalisé sur le bâtiment.

Le niveau d'entretien correspond au facteur G d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686).

Impact environnement / usagers

Concernant l'impact de l'environnement sur les usagers, Le gestionnaire devra choisir parmi trois niveaux d'agressivité pour les aspects suivants :

  • Agressivité environnement intérieur [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)] ;

  • Agressivité environnement extérieur [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)] ;

  • Agressivité des usagers [Min (*) ou Moyen (* *) ou Max (* * *)].

Environnement et usagers
Environnement et usagers[Zoom...]

Agressivité de l'environnement intérieur

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, l'agressivité de l'environnement intérieur du bâtiment.

Cette agressivité est principalement caractérisée par la présence ou l'absence d'humidité à l'intérieur du bâtiment. L'agressivité de l'environnement intérieur correspond au facteur D d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686). En mode « simplifié », ce facteur sera considéré comme non influent pour les composants extérieurs du bâtiment.

Agressivité de l'environnement extérieur

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, la qualité de conception et de réalisation du bâtiment.

Cette agressivité est caractérisée par l'exposition aux vents, à la neige, à la pollution, etc. L'agressivité de l'environnement extérieur correspond au facteur E d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686). En mode « simplifié », ce facteur sera considéré comme non influent pour les composants intérieurs du bâtiment.

Agressivité des usagers

Il s'agit ici pour le gestionnaire d'apprécier, d'une manière globale, le niveau d'agressivité de l'usager sur le bâtiment.

En mode simplifié, l'approche est globale, le gestionnaire ne regarde pas chaque composant, mais doit se faire une idée générale sur l'agressivité de l'usager sur le bâtiment au travers des dégradations constatées, de l'intensité d'usage, du vandalisme, etc. L'agressivité des usagers (conditions d'utilisation) correspondant au facteur F d'estimation de la durée de vie des composants par la méthode des facteurs (norme ISO 15686).

Interprétation des niveaux d'exigences et des impacts

Interprétation Niveaux exigences
Interprétation Niveaux exigences[Zoom...]

Décomposition fonctionnelle

La décomposition fonctionnelle du site étudié est réalisée par le gestionnaire en fonction de la décomposition type présentée dans le cours "Découpage fonctionnel du bâtiment" dans le chapitre présentant les "Concepts liés à la planification de la maintenance". Le gestionnaire choisira néanmoins quels composants il souhaite faire apparaître dans son découpage et quel niveau de découpage il souhaite atteindre (plus ou moins détaillé).

Criticité des composants

Le gestionnaire en retenant un profil type de bâtiment parmi ceux proposés, a également défini le niveau d'exigence des usagers suivant les quatre aspects suivants : fonctionnel, confort, sécurité et image. Chaque niveau pouvant se caractériser par une exigence faible (*), une exigence moyenne (* *) ou une exigence forte (* * *). En fonction des niveaux d'exigences retenus, les échelles notées de sous-criticités sont définies.

En mode "simplifié", les hypothèses simplificatrices suivantes sont retenues concernant le calcul des criticités :

  • Les échelles chiffrées sont valables pour tous les profils types de bâtiments et pour tous les composants ;

  • Les criticités financières et environnementales sont évaluées sur la base d'exigences usagers considérées arbitrairement comme fortes (* * *).

Des exemples d'échelles chiffrées de notation des sous- critères de criticités fonctionnelle, obsolescence, financière, environnementale et sécurité/réglementaire sont donnés dans le tableau récapitulatif joint dans le document téléchargeable ci-dessous "Mode simplifié grille notation criticités". Ce tableau résume la méthode d'évaluation des criticités en mode "simplifié".

Mode simplifié grille notation criticité

A titre d'exemple, c'est l'exigence d'image qui sera prise en compte concernant le sous-critère 2B "obsolescence esthétique". Pour un bâtiment dont l'exigence d'image sera moyenne (* *) comme le profil type n° 2 ou 5, un composant, qui sera évalué selon l'expression littérale comme un « matériel totalement démodé - [Min 2B] », sera noté 0,9.

Le gestionnaire passera en revue tous les composants qu'il souhaite gérer (voir décomposition fonctionnelle du bâtiment) et définira une note chiffrée pour chaque sous-critère. Ces notes permettront de calculer les cinq criticités et la criticité globale pour chaque composant, regroupées dans le tableau de bord présenté plus tôt.

Décôte / Surcôte criticité en mode "simplifié"

Dans le cadre du mode simplifié, il faut définir au travers du profil type de bâtiment (destination bâtiment /usagers) retenu par le gestionnaire parmi les cas types proposés un niveau d'exigence associé à chaque fonction primaire assurée.

Nous distinguerons trois niveaux d'exigences sur chacune des huit fonctions primaires :

  • niveau d'exigence inférieure (décote criticité : - 0,1) ;

  • niveau d'exigence standard (ni décote, ni surcote criticité : 0) ;

  • niveau d'exigence supérieure (surcote criticité : + 0,1).

Le tableau suivant indique les décotes/surcotes retenues en mode simplifié :

Tableau decote surcote simplifié
Tableau decote surcote simplifié[Zoom...]

Les valeurs tiennent compte de l'importance des fonctions primaires suivant la destination du bâtiment d'une part, et d'autre part, du niveau d'exigence retenu par le gestionnaire suivant les aspects (fonctionnel, confort, sécurité et image) du niveau « basique », « + » ou « ++ » pour des niveaux d'exigences croissants. Les valeurs indiquées dans le tableau constitue un exemple obtenu en comparant les importances relatives des fonctions primaires pour satisfaire aux exigences des différents profils destination/usagers.

ExemplePour la fonction primaire accessibilité
  • Dans les bâtiments tertiaires et les logements, pour tenir compte respectivement des obligations du code du travail et de la nouvelle réglementation concernant l'accessibilité des logements aux personnes handicapées, nous retenons systématiquement une surcote criticité de (+ 0,1) ;

  • Dans les bâtiments à usage commercial, médical, sport/culture, c'est le classement "+" qui entraine automatiquement une surcote criticité de (+ 0,1) ;

  • Dans les bâtiments à usage industriel, la fonction accessibilité sera décotée (-0,1) ou bien considérée de manière standard (ni décote/ni surcote). Les cas particuliers où le besoin d'accessibilité en établissement industriel sera fort ne pourront pas être traités dans le cadre du mode "simplifié".

Remarqueniveau d'exigence Environnement et Potentiel agresseur

Le mode simplifié ne tient pas compte du niveau d'exigence engendré par l'environnement ou le potentiel agresseur de l'usager. Dans ce mode, l'environnement et le potentiel agresseur de l'usager interviendront seulement dans le cadre du calcul des durées de vie résiduelles prévisionnelles.

A titre d'illustration, en mode « simplifié », la fonction primaire "étanchéité à l'eau" sera systématiquement prise à un niveau d'exigence standard (décote/surcote =0) en effet au sens de l'usager, c'est une fonction qui va de soit et pour laquelle il n'a pas d'exigence particulière du moment qu'elle est assurée. De même, l'exposition aux intempéries du bâtiment ne sera prise en compte qu'en mode "expert" pour justifier un besoin de niveau d'exigence supérieur pas forcement perçu par l'usager (surcote criticité : + 0,1).

Criticité fonctionnelle

Après avoir défini le profil type du bâtiment, noté les sous-critères de criticité et avoir déterminé la décote/surcote de criticité liée à l'appartenance du composant aux fonctions primaires, la criticité fonctionnelle du composant peut-être calculé :

Cr fonc = [1A x 1B x 1C x 1D] + [Décote/surcote]

Compte tenu des valeurs chiffrées indiquées sur le tableau récapitulatif joint dans le document "mode simplifié grille notation criticités.pdf", on peut indiquer que la valeur chiffrée de la criticité fonctionnelle sera comprise entre les valeurs suivantes :

  • Cr fonc Max = [0,8 x 0,8 x 0,8 x 0,8] – 0,1 = 0,309, d'une part

Remarque

Cette valeur Max de criticité fonctionnelle serait obtenue sur un composant :

  • intégré dans un bâtiment où le niveau d'exigence fonctionnelle est fort (* * *) ;

  • appartenant à une fonction primaire qui exige un niveau d'exigence supérieure (surcote de criticité: + 0,1),

  • où les appréciations littérales sur la criticité fonctionnelle du composant seraient :

    • [Min 1A] : la fonctionnalité recherchée est toujours d'actualité, mais l'équipement ne remplit plus sa fonction. Le besoin fonctionnel n'est pas assuré ;

    • [Min 1B] : Fréquence de panne très élevé ; durée entre deux pannes largement inférieure au MTBF ;

    • [Min 1C]: Absence de détectabilité – pas d'organisation spécifique de la maintenance corrective sur cet équipement ;

    • [Min 1D]: La panne de l'équipement met en arrêt une fonction essentielle à la continuité de service du bâtiment.

Et,

  • Cr fonc Min = [1,1 x 1,1 x 1,05 x 1,1] + 0,1 = 1,497, d'autre part.

Exemple

Cette valeur Min de criticité fonctionnelle serait obtenue sur un composant :

  • intégré dans un bâtiment où le niveau d'exigence fonctionnelle est faible (*),

  • appartenant à une fonction primaire qui exige un niveau d'exigence inférieur (décote de criticité: + 0,1),

  • où les appréciations littérales sur la criticité fonctionnelle du composant seraient :

    • [Max 1A] : Appréciation littérale : matériel totalement adapté à l'usage actuel et anticipant les besoins fonctionnels futurs

    • [Max 1B] : Fréquence de panne très faible ; durée entre deux pannes très supérieure au MTBF moyen d'équipements équivalents.

    • [Max 1C] : Détection automatique et continue - organisation spécifique de la maintenance corrective sur cet équipement

    • [Max 1D] : La panne de l'équipement n'a pas d'impact sur la continuité de service du bâtiment.

Définition des seuils de criticité fonctionnelle et des échelles simplifiées

L'écart chiffré entre la Cr fonc Min et la Cf fonc Max est égal à 1,497 - 0,309 soit 1,188.

Pour que la criticité soit plus lisible et s'illustre pour le gestionnaire par une valeur chiffrée entière, nous procédons de la manière suivante en mode "simplifié" : La criticité va se caractériser par une valeur chiffrée allant de 1 pour la criticité minimale à 5 pour la criticité maximale. L'écart chiffré calculé entre Cr fonc Min et la Cf fonc Max est égal à 1,188 est divisé par 5 (soit 0,237) et permet de définir de manière linéaire les seuils pour déterminer les valeurs entières de criticité :

Gamme criticité
Gamme criticité[Zoom...]

Criticité "Obsolescence"

Après avoir défini le profil type du bâtiment, noté les sous-critères de criticité et avoir déterminé la décote/surcote de criticité liée à l'appartenance du composant aux fonctions primaires, la criticité « obsolescence » du composant peut-être calculé :

Cr obs = [2A x 2B x 2C] + [Décote/surcote]

Compte tenu des valeurs chiffrées indiquées sur le tableau récapitulatif joint dans le document "mode simplifié grille notation criticités.pdf", on peut indiquer que la valeur chiffrée de la criticité d'obsolescence sera comprise entre les valeurs suivantes :

  • Cr obs Max = [0,8 x 0,8 x 0,85] – 0,1 = 0,444, d'une part

  • Cr obs Min = [1,1 x 1,1 x 1] + 0,1 = 1,31, d'autre part.

Définition des seuils de criticité « obsolescence » et des échelles simplifiées

L'écart chiffré entre la Cr obs Min et la Cf obs Max est égal à 1, 31 - 0,444 soit 0,866.

Nous procédons de la même manière que pour la criticité fonctionnelle

Gamme criticité obsolescence
Gamme criticité obsolescence[Zoom...]

Criticité "financière"

Après avoir défini le profil type du bâtiment, noté les sous-critères de criticité et avoir déterminé la décote/surcote de criticité liée à l'appartenance du composant aux fonctions primaires, la criticité « financière » du composant peut-être calculé :

Cr fin = [3A x 3B x 3C] + [Décote/surcote]

Compte tenu des valeurs chiffrées indiquées sur le tableau récapitulatif joint dans le document "mode simplifié grille notation criticités.pdf", on peut indiquer que la valeur chiffrée de la criticité financière sera comprise entre les valeurs suivantes :

  • Cr fin Max = [0,8 x 0,85 x 0,8] – 0,1 = 0,444, d'une part

  • Cr fin Min = [1 x 1 x 1] + 0,1 = 1,1, d'autre part.

Définition des seuils de criticité « financière » et des échelles simplifiées

L'écart chiffré entre la Cr fin Min et la Cf fin Max est égal à 1, 1 - 0,444 soit 0,656.

Gamme criticité financière
Gamme criticité financière[Zoom...]

Criticité "environnementale"

Après avoir défini le profil type du bâtiment, noté les sous-critères de criticité et avoir déterminé la décote/surcote de criticité liée à l'appartenance du composant aux fonctions primaires, la criticité « environnementale » du composant peut-être calculé :

Cr env = [4A x 4B x 4C] + [Décote/surcote]

Compte tenu des valeurs chiffrées indiquées sur le tableau récapitulatif joint dans le document "mode simplifié grille notation criticités.pdf", on peut indiquer que la valeur chiffrée de la criticité environnementale sera comprise entre les valeurs suivantes :

  • Cr env Max = [0,8 x 0,8 x 0,85] – 0,1 = 0,444, d'une part

  • Cr env Min = [1 x 1 x 1] + 0,1 = 1,1, d'autre part.

Définition des seuils de criticité « environnementale » et des échelles simplifiées

L'écart chiffré entre la Cr env Min et la Cf env Max est égal à 1, 1 - 0,444 soit 0,656.

Gamme criticité environnementale
Gamme criticité environnementale[Zoom...]

Criticité "Sécurité/Réglementaire"

Après avoir définit le profil type du bâtiment, noté les sous-critères de criticité et avoir déterminé la décote/surcote de criticité liée à l'appartenance du composant aux fonctions primaires, la criticité « Sécurité/ Réglementaire » du composant peut-être calculé :

Cr sec/reg = [5A x 5B] + [Décote/surcote]

Compte tenu des valeurs chiffrées indiquées sur le tableau récapitulatif joint dans le document "mode simplifié grille notation criticités.pdf", on peut indiquer que la valeur chiffrée de la criticité « Sécurité/ Réglementaire » sera comprise entre les valeurs suivantes :

  • Cr sec/reg Max = [0,8 x 0,8] – 0,1 = 0,54, d'une part

  • Cr sec/reg Min = [1,1 x 1] + 0,1 = 1,21, d'autre part.

Définition des seuils de criticité « Sécurité/ Réglementaire » et des échelles simplifiées

L'écart chiffré entre la Cr sec/reg Min et la Cr sec/reg Max est égal à 1, 21 - 0,54 soit 0,67.

Gamme criticité sécurité
Gamme criticité sécurité[Zoom...]

Criticité Globale

En mode simplifié, la criticité globale du composant est calculée en additionnant toutes les valeurs entières des criticités et en divisant le résultat par 5, la valeur trouvée est arrondie à deux chiffres après la virgule.

Exemple

Si Cr fonc = 4, Cr obs = 3, Cr fin = 3, Cr env = 1 et Cr = 5

Alors Cr globale = (4 + 3 + 3 + 1 + 5)/5 = 3,2

Durée de vie des composants en mode simplifié

Dans le cadre du mode "simplifié"», plusieurs hypothèses simplificatrices concernant l'estimation des durées de vie résiduelles des composants du bâtiment peuvent être prises. Le mode simplifié se base toujours sur la méthode des facteurs (norme ISO 15686), mais fait quelques aménagements de manière à rendre le concept plus accessible au gestionnaire sans assistance lourde de l'expert :

  • Les composants sont, d'une manière générale, classés en deux grandes catégories : composants intérieurs du bâtiment et composants extérieurs du bâtiment. Dès qu'un composant est en contact direct avec l'extérieur, il est considéré comme un composant extérieur. Exemple : les fenêtres sont des composants extérieurs bien quelles soient également en contact avec l'intérieur ;

  • Les notations chiffrées des facteurs influençant la durée de vie des équipements sont communes à tous les composants (intérieurs et extérieurs) ;

    • Les facteurs B et C (niveau de conception et niveau de réalisation des travaux) sont regroupés ;

    • Le facteur D (niveau environnement intérieur) ne sera appliqué que pour les composants intérieurs ;

    • Le facteur E (niveau environnement extérieur) ne sera appliqué que pour les composants extérieurs au bâtiment ;

    • Le facteur F (conditions d'utilisation), qui caractérise l'agressivité des usagers sur les composants, sera appliqué sans distinction sur tous les composants qu'ils soient en contact ou non avec les usagers.

  • Des tableaux récapitulatifs des notes des différents facteurs calcul sont donnés à titre d'exemple ci-dessous pour les composants intérieurs et pour les composants extérieurs ;

  • Les notes retenues pour chaque facteur sont fonction des indications données par le gestionnaire concernant la qualité du bâti et les impacts de l'environnement et de l'usager (voir tableau "Interprétation niveaux exigences").

Durée de vie composants intérieurs
Durée de vie composants intérieurs[Zoom...]
Durée de vie composants extérieurs
Durée de vie composants extérieurs[Zoom...]Info3

En mode "simplifié", les hypothèses simplificatrices suivantes sont retenues concernant le calcul des criticités :

  • Les échelles chiffrées sont valables pour tous les profils types de bâtiments et pour tous les composants ;

  • Les criticités financières et environnementales sont évaluées sur la base d'exigences usagers considérées arbitrairement comme fortes (* * *).

Exemplepour un composant extérieur

Pour une qualité de conception/réalisation (facteur B et C) estimée par le gestionnaire comme bonne (* * *), la note retenue sera de 1,05.

En mode « simplifié », le calcul sera le suivant :

  • Composants intérieurs : Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X note A x note (B et C) x note D x note F x note G

  • Composants extérieurs : Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X note A x note (B et C) x note E x note F x note G

RemarqueJustification et illustration des valeurs chiffrées de notation retenues

Les valeurs chiffrées de notation sont à définir en tenant compte des recommandations de la norme ISO 15686 qui indique que les notes des facteurs ne doivent pas dépasser la fourchette (0,8 à 1,2), sachant que la note de 1 est la note moyenne attribuée à un facteur lorsqu'il n'impacte pas la durée de vie de référence.

La norme ISO 15686 (méthode de facteurs) indique qu'il ne faut pas pondérer les facteurs les uns par rapport aux autres et n'indique aucune piste concernant l'importance relative de ces facteurs. La difficulté repose sur le fait que d'un composant à l'autre, l'influence des différents facteurs sur la durée de vie peut varier. Dans le cadre du mode « expert », une consultation large de spécialistes permettrait au travers d'une étude AHP, par exemple, de définir, composant par composant, l'importance relative de chaque facteur sur la durée de vie.

Méthode

Dans le cadre de la méthode présentée dans ce cours, il serait également souhaitable :

  • de pénaliser fortement (note 0,8) les composants dont les qualités intrinsèques (solidité, résistance) sont mauvaises ;

  • de donner du poids à un entretien de qualité des composants (note 1,2).

Dans le cadre du mode « simplifié », les échelles de notation ont été globalement déterminées pour obtenir les effets suivants sur la modulation de la durée de vie estimée autour de la durée de vie de référence.

Lorsque le profil déterminé par le gestionnaire conduit à obtenir sur tous les facteurs la note minimale, nous avons dans le cas des composants intérieurs.

Méthode facteurs_bas
Méthode facteurs_bas[Zoom...]

Soit :

  • Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X 0,8 x 0,9 x 0,9 x 0,9 x 0,9

  • Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X 0,52488

Nous obtenons donc une réduction dans le pire des cas (mauvais composants et forte agressivité de l'environnement et des usagers) correspondant à une réduction équivalente à la moitié de la durée de vie de référence.

ExempleRéduction durée de vie

Si pour un composant la durée de vie de référence est égale à 20 ans, ses conditions extrêmes défavorables entraînent une réduction à 10 ans de sa durée de vie prévisible.

Lorsque le profil déterminé par le gestionnaire conduit à obtenir sur tous les facteurs la note maximale, nous avons dans le cas des composants intérieurs :

Méthode facteurs_haut
Méthode facteurs_haut[Zoom...]

Soit :

  • Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X 1,1 x 1,05 x 1,05 x 1,05 x 1,2

  • Durée de vie estimée (ESL) = Durée de vie de référence (RSL) X 1,528

Nous obtenons donc une majoration dans le meilleur des cas (composants de qualité et faible agressivité de l'environnement et des usagers) correspondant à une augmentation équivalente de 50 % environ de la durée de vie de référence.

ExempleAugmentation durée de vie

Si pour un composant la durée de vie de référence est égale à 20 ans, ses conditions extrêmes favorables entraînent une augmentation à 30 ans de sa durée de vie prévisible.

Tableau de bord de maintenance

Un tableau de bord de maintenance regroupant certaines données est fourni au gestionnaire afin qu'il le complète en fonction du site étudié. Ce tableau de bord reprend le découpage fonctionnel décrit précédemment pour présenter les données suivantes :

  • Durées de vie théorique, résiduelle, théorique restante ;

  • Décote/ surcote du composant ;

  • Criticités ;

  • Action à entreprendre par composant ;

  • Coût ;

  • Criticité après action.

Un extrait de ce tableau de bord est donné ci-après.

Tableau de bord
Tableau de bord[Zoom...]Info4

Définition et priorisation des actions en mode simplifié

Définition des actions de maintenance

En fonction de la détermination des criticités et des durées de vie théoriques restantes, nous définirons les actions de maintenance à entreprendre pour chaque composant. Les types d'actions envisageables sont :

  • Maintenance corrective ;

  • Maintenance préventive minimum ;

  • Maintenance préventive standard ;

  • Maintenance préventive améliorée ;

  • Gros entretien.

Nous avons déterminés des seuils de criticité (de 1 à 5) et des pourcentages de durée de vie restante pour déterminer les types d'actions à entreprendre pour chaque composant. Ces données sont regroupées dans un exemple dans la figure ci-après.

Choix actions maintenance_Exemple
Choix actions maintenance_Exemple[Zoom...]
Priorisation des actions de gros entretiens

Comme nous l'avons vu dans la partie consacré aux concepts liés au plan de maintenance, les actions de gros entretien doivent être priorisées les unes par rapport aux autres.

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