Définitions des actions de maintenance
Une fois la criticité et la durée de "vie estimée résiduelle" définies pour chaque composant, le choix des actions de maintenance reste à déterminer. Ainsi, suivant l'orientation de la politique de maintenance du gestionnaire, celui-ci peut décider d'agir sur la criticité fonctionnelle, la criticité liée au risque d'obsolescence, la criticité financière, la criticité environnementale, la criticité réglementaire/sécuritaire ou alors de ne privilégier aucune criticité et d'agir sur la criticité globale. Ceci dépendra de la politique générale et de la stratégie patrimoniale du gestionnaire.
Le plan de maintenance prévoit trois actions de maintenance à définir selon la criticité et la durée de vie théorique restante:
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Gros entretien : C'est le remplacement d'un composant qui ne satisfait plus aux exigences de son utilisateur par un nouveau composant de performance équivalente ou meilleure.
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Maintenance préventive : Il s'agit d'intervenir sur un composant de manière périodique avant que celui-ci ne soit défaillant, afin de tenter de prévenir la panne, voire améliorer ses performances environnementales, par exemple. Trois niveaux se distinguent :
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Niveau mini : fréquences des interventions inférieures aux recommandations du fabricant.
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Niveau standard: respect des périodicités prévues par le fabricant.
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Niveau amélioré : augmentation des fréquences d'interventions prévues par le fabricant.
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Maintenance corrective : Il s'agit d'intervenir sur un composant une fois que celui-ci est défaillant.
Les contrôles périodiques réglementaires qui ont un caractère obligatoire n'entrent pas dans le cadre de notre plan de maintenance et devront être gérés par un autre outil. Pour chaque composant il est important de comparer sa criticité globale à sa durée de vie théorique restante selon la formule :
% de durée de vie estimée restante = % de (date de mise en service + durée de « vie estimée résiduelle » (ESL) – année N) Avec N = année en cours.
La durée de vie estimée restante peut être négative si la durée de vie estimée résiduelle est dépassée. Cela explique le format du tableau ci-après.
Selon la position du composant dans le graphique ci-dessus, l'action préconisée sera différente :
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Le gros entretien est conseillé lorsque le composant est jugé trop critique pour ne faire que de la maintenance corrective et sa durée de vie estimée restante trop faible pour envisager une maintenance préventive.
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La maintenance préventive est conseillée lorsque le composant est jugé critique et sa durée de vie estimée restante est estimée suffisante pour ne pas envisager son remplacement.
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La maintenance corrective est conseillée lorsque la criticité du composant est jugé acceptable.
La limite entre maintenance préventive et gros entretien est définie en considérant que plus le composant est critique et plus le remplacement en gros entretien doit être prévu tôt, et cela avant même d'atteindre la fin de la durée de vie estimée du composant :
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Pour une criticité extrême de 5, le gros entretien sera envisagé dès que le reliquat de durée de vie estimée du composant est inférieur à 25 % de sa durée de vie totale estimée ;
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Pour une criticité de 2 (limite de maintenance corrective), le gros entretien sera envisagé dés que la durée de vie estimée sera nulle ou négative.
Les seuils d'acceptabilité pour la criticité et la durée de vie théorique restante sont à définir par le gestionnaire.